
Vers un nouveau paradigme de gouvernance mondiale
Article initialement paru dans ‘The Cadmus Journal » le 11 Mai 2019
sous le titre
toward-new-paradigm-world-governance
Résumé
L’article présente une analyse critique de l’ordre existant du mondialisme, qui impose des valeurs et des constructions occidentales à l’univers humain. Cela conduit à son tour à des résultats négatifs. Ce qui produit des tensions, des guerres, des conflits et des divisions raciales et culturelles. Alternativement, cette analyse rassemble des idées de la vision égyptienne ancienne de l’ordre mondial et de la stabilité universelle avec des modes de gouvernance expérimentaux contemporains, tels que représentés par le modèle égyptien post-révolution (2011-2013). Le type innovant de gouvernance qu’incarne le modèle est né de l’identité historique de l’Égypte, du caractère national des Égyptiens et du tissu sociétal unique de diversité intégrée qui rejette l’extrémisme et les modèles imposés par l’Occident. Cet article invoque également quelques idées sur les conceptualisations de la gouvernance en provenance de Chine, pour proposer une voie hors du commun et une nouvelle voie paradigmatique.
Le Roi est mort … Vive le Roi : une Théorie Concernant la Vague Actuelle d’Autoritarisme
Article initialement paru dans la revue « Eruditio » le 15 avril 2021
sous le titre
The King is Dead…Long Live the King: A Theory Concerning the Current Wave of Authoritarianism
Auteur : David Norris
Consultant, facilitateur et coach international
Résumé
Il n’y a pas si longtemps, il semblait que la marche de la démocratie libérale occidentale était imparable ; Comme si ce n’était qu’une question de temps avant que tous les despotes de la planète ne soient remplacés par un parlement qui fonctionne bien, protégé par une constitution bien écrite. Il semblait que la primauté du droit finirait inévitablement par remplacer la domination des hommes. Quelque chose semble avoir changé. L’autoritarisme semble maintenant prospérer, non seulement dans les régions prévisibles du monde comme l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique, mais aussi dans les bastions présumés de la démocratie comme l’Europe et même les États-Unis. Que se passe-t-il? Cet article propose une théorie pour expliquer ce phénomène. Il commence par distinguer la peur de l’anxiété et souligne la façon dont les dirigeants tyranniques confondent les deux pour manipuler leurs populations. Il examine ensuite la lutte humaine entre la liberté et la peur dans deux périodes importantes de l’histoire – l’Exode biblique d’Égypte et le siècle des Lumières – pour révéler comment l’humanité a mis sa foi d’abord en Dieu, puis dans les rois et enfin dans la raison. Mais la raison, ayant exposé ses propres limites au cours du siècle dernier, nous a conduit à un profond sentiment d’insignifiance. En fait, après environ 400 ans, nous sommes arrivés à la fin de la période des Lumières, également connue sous le nom d’âge de raison. Regardant dans l’abîme de la post-modernité et toujours incapables de faire face à notre propre anxiété ontologique, beaucoup sont des proies faciles pour les dictateurs en herbe, qui offrent un sentiment de refuge dans une foule plutôt que la responsabilité individuelle de l’autonomisation. L’article se termine par l’intuition du théologien Paul Tillich selon laquelle « le courage d’être » libre dépend de la volonté et de la capacité d’embrasser l’angoisse née de l’expérience de l’insignifiance.
Leadership Mondial au 21e Siècle
Article Initialement Publié dans « The Cadmus Journal » le 12 octobre 2019
sous le titre
Global Leadership in the 21st Century
Auteur : David Harries
Résumé
Le 17 mars 2019, immédiatement après le VIIe Forum mondial de Bakou, qui a duré quatre jours, les membres et amis de cinq organisations internationales se sont réunis pour analyser l’état actuel et l’efficacité future de la gouvernance et du leadership, dans le contexte d’un monde axé sur les 17 ODD et le rôle de l’éducation dans leur réalisation. Le bref compte rendu des travaux de la journée, dans le bulletin de l’AMAS de juin 2019, méritait un suivi plus approfondi de leurs différentes parties et des nombreux liens importants entre leurs thèmes: les progrès du Réseau des Universités de la Mer Noire, la description provocatrice de Jeffrey Sachs des défis à relever pour atteindre les 17 ODD d’ici 2030, et les cinq sessions traitant du leadership et des besoins liés sont abordés dans cet essai de réflexions personnelles et professionnelles. Toutes ces réflexions sont offertes dans le but de fournir aux participants et aux personnes intéressées un rapport plus détaillé des travaux et une perspective plus large sur plusieurs de leurs principaux thèmes.
Le Multilatéralisme : son Passé, son Présent et son Avenir
Article initialement publié dans « The Cadmus Journal » le 13 Juin 2020
sous le titre
Multilateralism: Its Past, Present and Future
Auteur : David Chikvaidze
Résumé
Cet article « balaye » l’histoire, en commençant par les traités de Westphalie en 1648, jusqu’au Congrès de Vienne de 1814-15, à la terminologie actuelle du « multilatéralisme moderne » avec sa lignée depuis le Traité de Versailles de 1919 et la Société des Nations, jusqu’à la Conférence Monétaire et Financière des Nations Unies à Bretton Woods en 1944, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier de 1950, le Traité sur la Non-Prolifération des Armes Nucléaires (TNP) de 1970 et conclut la revue avec le Processus d’Helsinki culminant en 1975.
L’objectif de « balayer l’histoire » et de son idée maîtresse est d’analyser comment, à différents moments, les puissances mondiales de l’époque ne se sont tournées vers le multilatéralisme qu’après un conflit prolongé et dévastateur dans lequel elles avaient commis une maladresse ou dans lequel elles avaient été forcées de s’engager, ne leur laissant pas d’autre choix que de s’asseoir et de parler, de négocier et de prendre en compte un équilibre des intérêts de toutes les parties. Tout cela s’accumule jusqu’à un point où le récit explore les défis et les « attaques » d’aujourd’hui contre le multilatéralisme et l’incapacité apparente de la communauté internationale à se réengager et à travailler ensemble, pour endiguer, selon les mots du Secrétaire Général des Nations Unies, « le vent de folie qui balaie le monde ».
L’économie politique du néolibéralisme et de la démocratie illibérale
Article initialement paru le 17 octobre 2017 dans « Cadmus Journal »
sous le titre
The Political Economy of Neoliberalism and Illiberal Democracy
Auteur : Garry Jacobs
Président et Directeur Général de l’Académie Mondiale des Arts et des Sciences ; PDG et Président du Conseil d’Administration, World University Consortium ; Membre international, Club de Rome ; Président, The Mother’s Service Society, Pondichéry, Inde.
Résumé
Les occasions sans précédent manquées à la fin de la guerre froide sont revenues nous hanter et nous narguer sous la forme d’idéologies difformes et de politiques mal conçues. Des notions discréditées, rejetées par l’histoire, relèvent à nouveau la tête pour être finalement enterrées ou nous enterrer. Malgré la rhétorique du Consensus de Washington, la chute du mur de Berlin, l’effondrement du communisme et la dissolution de l’autoritarisme soviétique n’ont pas marqué une justification et une victoire définitives pour le néolibéralisme démocratique occidental. Ils n’ont fait qu’éliminer l’antagonisme qui avait contraint les idéologues occidentaux à modérer leurs actions pour contrebalancer l’attrait humaniste évident du socialisme. Aveuglés par leur propre propagande, les théoriciens, les politiciens et le grand public ont adopté une voie qui menace la stabilité et la durabilité de la société occidentale. La mondialisation, la financiarisation, les fusions et acquisitions mondiales, le système bancaire parallèle, les paradis fiscaux internationaux, le biais politique favorisant l’automatisation à forte intensité énergétique, la maximisation de la valeur actionnariale, la capture de l’État, l’oligarchie et la ploutocratie ont alimenté des niveaux croissants d’inégalité économique et d’insécurité. Plus important encore, ils ont ébranlé les racines du consensus social qui est le fondement des démocraties libérales modernes : polariser et déstabiliser la société et plonger les processus politiques dans le chaos. L’idée que l’économie peut être dissociée et isolée de la politique est une illusion. Il n’y a pas d’économie sans politique et sans droit. Le retour à un capitalisme débridé menace la culture des valeurs libérales et le fonctionnement des institutions démocratiques. Même les démocraties matures montrent des signes de dégénérescence en leurs homonymes illibéraux. L’histoire confirme que les sociétés pacifiques, prospères, libres et harmonieuses peuvent être mieux nourries par la répartition la plus large possible de toutes les formes de pouvoir – politique, économique, éducatif, scientifique, technologique et social – dans la plus large mesure et au plus grand nombre. L’aspiration à la liberté individuelle ne peut être réalisée et préservée que lorsqu’elle est associée au droit à l’égalité sociale. L’interdépendance mutuelle de l’individu et du collectif est la clé de leur réconciliation et de l’avenir de l’humanité.